Jeudi 5 novembre a lieu la deuxième édition de la journée du BTP à l’INSA, avec comme objectif la rencontre et la mise en réseau des étudiants et des entreprises : présentation de projets d’entreprises, ateliers et conseils sur l’emploi et les stages… Sans oublier une tradition INSA remise au goût du jour… Explications avec Vincent Steiner, enseignant et co-organisateur de la journée.
Pourquoi une journée du BTP ? Quels sont vos objectifs ?
Nous souhaitons créer un esprit de corps, faire se rencontrer les étudiants et les entreprises. Elles aimeraient être davantage en contact avec nos étudiants. Elles sont déjà des partenaires de l’école et nous savons qu’elles recherchent des étudiants. L’intérêt pour les élèves est d’aller à la rencontre de potentiels futurs employeurs pour décrocher des stages, en particulier celui du projet de fin d’études (PFE). Le génie civil est la seule spécialité, avec la topographie, à imposer 3 stages, en fin de 2e, de 3e et de 4e année, en plus des PRT (projet de recherche technologique) et du PFE.
Notre deuxième objectif est qu’ils aient un point de vue différent du nôtre, venant des professionnels du terrain. Nous avons ainsi mis l’accent sur des présentations de projets d’entreprises, touchant leur métier, et de préférence données par des anciens diplômés de l’école, pour qu’ils puissent se projeter. Des ateliers, des tables rondes aborderont le marché de l’emploi, le recrutement, l’employabilité, etc. Nous pensons qu’il est important de les mettre en situation, de les informer suffisamment tôt. Même si l’insertion de nos jeunes est bonne (un mois pour décrocher le premier emploi en moyenne), il nous semble important de lever une appréhension de l’entrée dans le monde du travail. C’est toujours bénéfique de discuter avec des professionnels qui ont de la bouteille, avec d’anciens diplômés qui ont 3, 10 ou 15 ans d’expérience. Ils attendent cette journée avec beaucoup d’impatience. Ce sera une plateforme d’échange, d’idées, bénéfique pour tous, pour l’école, les entreprises et les élèves.
Vous allez également leur remettre un pack d’équipement de protection individuel, pourquoi ?
Oui, nous voulons renouer avec une ancienne tradition que nous avons perdue : l’ENSAIS offrait autrefois un casque à ses étudiants. Aujourd’hui, nous offrons aux élèves de 3e année un kit de protection (gilet, casque et chaussures de sécurité) aux couleurs de l’école. Ils seront ainsi équipés pour leurs stages, sur les chantiers. Un petit geste envers nos étudiants pour les encourager à visiter des chantiers tout en restant vigilant à leur sécurité.
La journée est marquée par l’approche métier. Quelle tendance justement dans le monde professionnel du BTP actuellement ?
Un essor indéniable des BIM. Nous avons encore peu de recul, mais nous voyons croître le nombre de PFE sur ce thème, d’abord 1 puis 4 l’année dernière. Nous voyons également beaucoup de projets transversaux, pas seulement techniques, mais qui intègrent aussi des questions de ressources humaines, de recrutement, de communication, de budget. Le profil qui ressort aujourd’hui est celui de manager de projet, qui maîtrise les aspects techniques, mais aussi budgétaires, financiers, humains. Par ailleurs, nous voyons le secteur public revenir sur le devant de la scène dans les métiers de l’ingénieur. Ce sont également des projets transversaux d’aménagement durable, d’urbanisme, de gestion des eaux.
Pour moi, la consécration sera, qu’à terme, cette journée du BTP devienne une institution, comme les journées de la topographie.
Voir ici le programme détaillé de la journée
Journée organisée conjointement par les enseignants de la spécialité génie civil (Françoise Feugeas, Bertrand Guyvarc’h, Vincent Steiner) et INSA entreprises (Philippe Leroy, Catherine Merk-Emont)
Propos recueillis par Stéphanie Robert