Le mardi 5 janvier 2016 à 18h30 en amphi Arp, se tiendra une conférence donnée par Galila El Kadi, directrice du département architecture à l’Université française d’Egypte sur le thème suivant : Le processus de patrimonialisation, entre les dernières demeures et le cœur de la cité.
Berceau d’une des premières civilisations du monde, terre d’accueil d’autres civilisations qui se sont succédées sur son sol tout au long de son histoire, l’Egypte est l’héritière d’un patrimoine culturel d’une richesse exceptionnelle. La forte continuité urbaine de ce pays a accumulé dans ses villes, jusqu’à l’orée du 20è siècle, des sites et des architectures de grande diversité morphologique et stylistique.
Modernisation
La modernisation urbaine, avec ses nouvelles exigences, a entretenu un rapport ambivalent avec ces vestiges hérités d’une histoire désormais conjuguée au passé. Cette modernisation a souvent eu des effets ravageurs sur ce patrimoine. Dans le même temps, face au risque d’une disparition pure et simple, se sont multipliées les initiatives de recensement, de classement et de restauration des monuments jugés les plus significatifs. Cette dialectique de destruction/sauvegarde, propre aux processus de patrimonialisation, est entrée dans une nouvelle phase à mesure qu’évolue le rapport que la société contemporaine entretient avec son passé.
Deux sites que (presque) tout sépare
Nous en retracerons la genèse en mettant en lumière les enjeux majeurs à travers l’analyse de deux sites, l’un pour le repos éternel, les nécropoles médiévales du Caire, et l’autre, le centre-ville, vibrant de vie et d’animation. Ce qui relie ces deux sites que tout sépare, est d’avoir été au cours des vingt dernières années au centre des enjeux de la patrimonialisation et d’avoir acquis aujourd’hui une grande reconnaissance à la faveur de la recherche, de la sensibilisation et de la mobilisation.