Balcons de l’INSA #6 : de l’esquisse au détail

Par Véronique Zeller le 26 octobre 2015

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En stage chez Urbane Kultur, Colin Gravot et Maximin Troussier, étudiants en 4e année d’architecture, ont poursuivi le travail initié sur les balcons de l’INSA. Ce stage leur a révélé l’importance et la responsabilité du dessin de détail.

Un architecte doit être capable de reprendre un projet qu’il n’a pas imaginé, c’est pourquoi les deux stagiaires ne font pas partie des étudiants qui ont imaginé les deux solutions. La réalité du métier est souvent ainsi, les projets s’étalant sur plusieurs années. Pendant 7 semaines, de mi-juin à fin juillet, Colin et Maximin ont pu s’exercer sur un « petit » projet, certes, mais assez avancé, ce qui leur a permis d’aborder les détails techniques et de dialoguer avec les entreprises et les experts. « C’était ce qui m’intéressait dans ce stage : travailler sur un projet à notre portée, et pouvoir l’aborder dans le détail » commente Colin.

Encadrés par les architectes Philippe Dahan et Frédéric Rasmus, ils ont notamment dessiné les détails à la main et mené les recherches pour trouver les solutions constructives. « Nous avons pu pratiquer le dessin de détail d’une manière très concrète et précise. Nous avons, par exemple, appris à utiliser un code couleur car le dessin sert à communiquer ses idées avec les collègues, les entreprises, les ingénieurs. Dessiner un trait prend une autre réalité car il sera construit. Cela oblige à se poser beaucoup plus de questions. C’est un exercice très formateur et une importante prise de conscience pour moi » observe Colin. « Les deux projets étaient assez différents. La double peau, plus facile au niveau technique, nous a permis d’accéder à un certain niveau de détail, tandis que la greffe habitable, plus complexe à mettre en œuvre, a demandé davantage de recherches graphiques et techniques. »

Maximin a pu, grâce à ce stage, se projeter dans le monde du travail. « Pauline et Frédéric, architectes de l’agence, sont diplômés de l’INSA de Strasbourg depuis peu. Leur expérience me donne un retour sur ce qui va se passer dans un an, quand je serai diplômé : l’intégration dans le monde du travail, l’adaptation, etc. J’ai fait un énorme bond et cela me conforte dans mon choix d’exercer comme architecte » dit-il.

Quelques détails restent encore à peaufiner avant de lancer la consultation des entreprises et le marché public pour les travaux, à la rentrée.

Stéphanie Robert

Le projet des balcons de l’INSA est soutenu par la fondation ALCOA, EDF et ÉS.

Projet Double peau Dechasaux Brion Levy.pdf

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