Ingénieurs sans frontière à la COP23

Par Hélène Le Coz le 15 décembre 2017

lecture 4 min.1127 vues

La COP23 a eu lieu à Bonn, du 6 au 17 novembre 2017. Hélène Le Coz est étudiante en 4e année de génie climatique et énergétique à l’INSA Strasbourg. Elle a fait partie de la délégation d’Ingénieurs sans frontière qui a assisté à l’événement. Les étudiants organiseront le mercredi 10 janvier une soirée de retour d’expérience à l’INSA. D’ici là, et à l’heure du One Planet Summit à Paris, voici un premier résumé et les principaux enjeux actuels des négociations internationales sur le climat.

Trois membres d’Ingénieurs sans frontière devant le Talanoa Space, à la COP23. De gauche à droite : Caline Ly Keng (ENGEES), Hélène Le Coz (INSA Strasbourg) et Elisa Pheng (EC Lille).

 

Pour rappel, l’accord de Paris rédigé à la COP21 donne l’objectif de maintenir la hausse de température globale en-dessous de 2°C par rapport à l’époque pré-industrielle, et de continuer les efforts pour essayer d’atteindre une hausse de 1.5°C  … Il faut savoir qu’en 2015, nous avions déjà atteint environ +1°C. Cela revient à atteindre d’ici 2040 la neutralité climatique, ce qui signifie ne pas émettre plus que ce que l’on pourra stocker.

Comment atteindre les objectifs ?

Les COP 22 et 23 ont été bien moins médiatisées que la COP21, cependant les questions traitées restent essentielles : comment atteindre les objectifs qui ont été fixés collectivement ?

Chaque état engagé dans l’accord de Paris doit rédiger sa Nationally Determined Contribution, c’est-à-dire se donner des objectifs par tranche de 5 ans à partir de 2023, et être plus ambitieux à chaque nouvelle période. La transparence est obligatoire, mais  aucune mesure punitive n’est prévue. Actuellement un enjeu majeur est donc de faire progresser le dialogue pour que chacun s’investisse dans une juste mesure dans ces NDCs, selon ses capacités et responsabilités.

Par ailleurs, la COP23 s’est déroulée sous la présidence des îles Fidji, pays particulièrement vulnérable . Cela a mis en valeur l’urgence d’agir, tant pour réduire notre impact sur le climat que pour s’adapter aux changement qui sont déjà en cours. C’est pour cela qu’un plan d’action avant 2020 a été mis en place cette année, pour les états dits développés. On retiendra notamment une promesse de 100 milliards de dollars US qui seront utilisés pour l’adaptation des pays en développement.

Complexités

D’un point de vue personnel, je retiendrai de cette COP la complexité des négociations internationales, et les paradoxes qu’elle peut créer. Comme l’a rappelée la communauté scientifique avec l’appel des 15000, rien ne garantit que notre société sera capable de survivre aux bouleversements climatiques dont nous sommes responsables. Les sécheresses et les cataclysmes violents à travers le monde entraînent d’ores et déjà des bouleversements écologiques et sociaux.

Cependant certains gardent un optimisme qui laisse penser que nous n’avons pas besoin de remettre en cause nos modes de vies. Il me semble cependant illusoire de penser que des solutions techniques seules suffiraient à résoudre la crise climatique. En tant qu’ingénieurs, il nous revient alors de penser à l’articulation de la technique et de la société, et aux adaptations qui sont à mettre en place urgemment.

 

Hélène Le Coz,

étudiante en 4e année de génie climatique et énergétique,

pour Ingénieurs Sans Frontières

Sur le même thème

Récemment publiés

3 tuiles des 3 dernières ressources publiées en cours de recherche...