Chauffage principal par géothermie
Point fort au regard de la transition énergétique, la première source énergétique pour le chauffage est renouvelable et décarbonée : la chaleur de l’eau des nappes phréatiques du sous-sol, grâce à une pompe à chaleur géothermique eau/eau qui alimente les radiateurs, les plafonds rayonnants et les ventilo-convecteurs. La géothermie représente 75 à 80 % de l’énergie pour le chauffage (29 000 m2 à chauffer). La chaudière gaz à condensation prend le relais lorsque les températures sont très basses.
Cette rénovation de la chaufferie en 2014 a permis de réduire de 60% la consommation en gaz.
Rénovation énergétique des bâtiments
Construits dans les années 50 avant plusieurs extensions successives, les bâtiments de l’INSA Strasbourg n’avaient pas bénéficié de rénovation majeure depuis les années 60. Ils étaient dépourvus d’isolation.
Successivement, les différents bâtiments sont rénovés depuis 2014 pour améliorer la performance énergétique. En fonction des caractéristiques propres des bâtiments, les travaux consistent en :
- l’isolation de la toiture (sauf les bâtiments D et L qui le seront ultérieurement)
- l’isolation des façades par l’extérieur (sauf le bâtiment A, par l’intérieur)
- le remplacement des menuiseries simple vitrage par des doubles vitrages
- la rénovation de l’installation électrique, du chauffage et de la ventilation (VMC)
- l’installation de la gestion technique centralisée ou GCT, voir ci-dessous)
A l’heure actuelle, 80% des 29 000 m2 de locaux sont rénovés, et la totalité le sera d’ici 2024 à l’exception des deux dernières toitures.
La gestion centralisée automatisée
Dans les locaux rénovés, la gestion technique centralisée (GTC) gère automatiquement l’électricité et le chauffage. Ce système de régulation permet d’économiser 4 à 10% d’énergie : extinction des lumières à minuit, déploiement des stores extérieurs pour protéger des surchauffes estivales…
Électricité : LED et détecteurs anti-gaspi
Pour éviter les gaspillages et maîtriser les consommations, des détecteurs de présence pour l’éclairage ont été installés dans les couloirs, puis dans les bureaux, et les éclairages ont été remplacés par des LED. Dans les bureaux toujours, des lampes régulent leur intensité lumineuse automatiquement en fonction de la lumière naturelle extérieure.
Baisse considérable des consommations énergétiques : – 60%
Grâce aux travaux, la consommation énergétique (gaz et électricité) a été réduite de 60% entre 2010 et 2016. L’objectif du décret tertiaire était dépassé à cette date : il impose une réduction de 60% à l’horizon 2050 pour les bâtiments tertiaires. La réduction des consommations est progressive et se constate chaque année.
Notons qu’en 2017, le diagnostic de performance énergétique (DPE)[1] classait l’établissement en C pour les consommations et B pour les émissions de gaz à effet de serre, ce qui est plutôt un bon classement.
Les consommations électriques restent stables depuis 2014, en dépit d’une augmentation des besoins et équipements (informatique, serveurs, machines des plateformes…).
Régulation du chauffage pour le bâtiment C
Un système de régulation à base de sondes et de vannes motorisées va être installé en 2022 pour mieux gérer les différences de température dans le bâtiment C, soumis à un fort différentiel entre les façades sud et nord et dont le système de chauffage n’a pas pu être rénové.
Panneaux photovoltaïques et bornes pour véhicules électriques
Des panneaux photovoltaïques d’une capacité de 50 kWh seront installés sur la toiture du bâtiment C pour l’autoconsommation, ainsi que trois bornes pour véhicules électriques dans les mois à venir. D’autres suivront par la suite. Un abri pour vélos électriques sera également construit sur le côté sud du bâtiment C, il sera sécurisé pour permettre de les charger sur place.
[Mise à jour du 5 janvier 2023 : les panneaux photovoltaïques ont été installés ce jour. Quelques photos et précisions ici]
Par Stéphanie Robert
Informations recueillies auprès d’Amir Nahavandi, responsable du service patrimoine et logistique de l’INSA Strasbourg
Clip réalisé par Laurent Tsang-Tung
[1] Le diagnostic de performance énergétique (DPE) renseigne sur la performance énergétique et climatique d’un logement ou d’un bâtiment (étiquettes A, très bon, à G, passoire énergétique), en évaluant sa consommation d’énergie et son impact en terme d’émissions de gaz à effet de serre.