Les étudiants ont jeté les bases des deux projets de balcons de l’INSA. L’agence d’architecture Urbane Kultur prend maintenant le relais pour pousser ces esquisses à l’échelle du détail et trouver des solutions constructives techniques et économiques.
Les architectes de l’agence strasbourgeoise Urbane Kultur ont reçu les esquisses des deux projets imaginés par les étudiants : la greffe habitable et la double peau. Il s’agit maintenant de les adapter à la réalité constructive et au budget. En collaboration avec Franck Guêné, c’est la mission de Philippe Dahan et Frédéric Rasmus, architectes et de Colin Gravot et Maximin Troussier, étudiants en architecture à l’INSA. Ils effectuent leur stage de 4e année chez Urbane Kultur. Philippe Dahan et Frédéric Rasmus enseignent tous deux à l’INSA de Strasbourg, en 5e et 3e année, respectivement.
Encadrés par les architectes, les étudiants ont effectué les relevés précis sur place, étudié la configuration des lieux, au centimètre près. Ils ont repris les esquisses, et pour chacune, dessiné les projets à l’échelle du détail. « A partir des images, nous recherchons les solutions constructives et intégrons toutes les contraintes techniques et économiques. Il faut être précis et rigoureux » note Frédéric Rasmus.
Quelle solution effective pour faire coulisser la « boîte » de la greffe habitable ? Tel que dessiné sur l’esquisse, c’était difficile. Quelle protection solaire, quelle fixation, quel matériau ? Comment dessiner précisément les ouvrants pour le préchauffage de l’air en hiver et son évacuation en été ? L’agence a sollicité l’expertise de l’ingénieur structure et de Bernard Flament, responsable de la spécialité génie climatique et énergétique et référent technique du projet. « L’architecte doit savoir s’entourer des connaissances et des compétences qu’il n’a pas » commente Frédéric Rasmus.
Des panneaux solaires intégrés aux vitrages seront mis en œuvre en partie supérieure de la double peau. Ils permettent de filtrer la lumière du soleil tout en fournissant de l’électricité.
L’agence et l’INSA de Strasbourg ont déposé la déclaration de travaux fin juillet.
Stéphanie Robert
Le projet des balcons de l’INSA est soutenu par la fondation ALCOA, EDF et ÉS.