Des étudiants des établissements supérieurs ont été invités à participer au jury et c’est Elisa Leprince, étudiante en 1ère année à l’INSA Strasbourg, qui a répondu à l’appel et a ainsi eu le plaisir de découvrir les 6 romans finalistes, de débattre avec d’autres étudiants et personnalités strasbourgeoises.
Interview sur cette expérience hors des sentiers de l’école
Quelles ont été tes motivations à t’impliquer dans cette aventure ?
J’adore la lecture et je ressens le besoin constant d’apprendre. Candidater à ce jury était pour moi l’occasion de m’astreindre à lire mais dans le bon sens du terme. J’ai souhaité concilier le plaisir de la lecture et un sujet proche de mes valeurs, l’écologie. Faire partie d’un jury m’a semblé intéressant pour débattre d’œuvres littéraires avec d’autres personnes passionnées. J’y voyais la possibilité d’aiguiser mon analyse, d’exercer mon sens critique et de m’enrichir personnellement.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ou marqué dans cette expérience de lecture et de délibération ?
Je m’attendais à lire des romans où les enjeux environnementaux étaient centraux, mais en fait non, ce n’est pas du militantisme, mais plutôt des approches différentes, des subtilités différentes selon les styles d’écriture. Les délibérations se sont bien déroulées : les échanges étaient naturels, équilibrés, la prise de parole libre sur les sujets souhaités. Dès le départ le cadre était posé : chaque membre du jury est invité à défendre les attraits d’un livre sans enterrer les autres. Les points débattus relevaient de la trame, de l’engagement, la forme, l’enchainement des événements, de l’intérêt suscité, etc.
Comment as-tu concilié tes études d’ingénieur avec cette activité de lecture intensive ?
J’aime lire sur mon temps libre. Cela m’a permis de décompresser en fin de journée, et de laisser son téléphone de côté ! J’ai repris le goût de la lecture et un bon rythme qui me va bien.
Qu’as-tu appris sur toi-même, en tant que lectrice à travers cette expérience ?
Ce genre de lecture m’a un peu conforté dans mes choix, et je n’aurai pas forcément lu des livres aussi poétiques car ce n’est pas un style attrayant de base pour moi, mais finalement, cela m’a beaucoup plu.
Selon toi, comment la fiction peut-elle contribuer à sensibiliser le public aux enjeux écologiques ?
Cela passe notamment par les évènements forts des romans en lice : ils ne traitent pas que de l’écologie, mais des impacts du changement climatique, par exemple.
Quels sont les liens entre les défis techniques et scientifiques abordés dans tes études et les enjeux sociétaux et éthiques soulevés par la crise écologique dans la littérature ?
Je n’ai pas forcément fait de liens sauf dans le livre Mélusine reloaded qui est pour moi le livre le plus positif de la sélection. Il est envoûtant et apporte des solutions concrètes.
Quel rôle la jeune génération, comme vous, a-t-elle à jouer dans la sensibilisation aux questions environnementales, y compris à travers la lecture ?
Je pense que cela peut nous aider dans notre prise de décisions et nos actions futures : plus on lit tôt, plus nous sommes enclins à comprendre, à nous intéresser à ces sujets, et moins on sera impressionnés. Cela facilite le détachement et la prise de recul par rapport aux statistiques chiffrées, permet une meilleure sensibilisation et familiarise avec ces problématiques.
Enfin, que retiens-tu de cette expérience de membre de jury d’un prix du roman d’écologie ?
Cette expérience a été pour moi très enrichissante et valorisante. Lors de la remise du Prix, j’ai pu rencontrer les auteurs et me faire dédicacer les livres finalistes !
Elisa a rejoint l’association Innov’Activ Low-tech cette année, l’association d’entrepreneuriat et d’innovation de l’INSA Strasbourg INStart’Up. Nous lui souhaitons une belle continuation dans ses projets et la remercions chaleureusement pour son implication.
Retrouvez les 6 titres finalistes et le lauréat du prix à la bibliothèque, ainsi qu’une sélection de livres et bandes dessinées d’écologie.