« Le monde associatif est une passion » – Maëlle Darnis, étudiante engagée

Ancienne présidente du Bureau des élèves de l’INSA Strasbourg, actuellement présidente de l’association nationale des élèves ingénieurs (BNEI), Maëlle Darnis a l’engagement associatif étudiant chevillé au corps. Loin de nuire à ses études, il l’épanouit et lui apporte de nouvelles compétences. Elle agit pour sa promotion.

Par Véronique Zeller le 24 juin 2022

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Par Stéphanie Robert

Maëlle Darnis, en cinquième année du double diplôme architecte et ingénieur en génie civil, est l’une des premières à l’INSA Strasbourg à bénéficier du nouveau statut d’étudiant engagé, reconnu par la loi depuis 2017. Sur le modèle du statut de sportif de haut niveau, il permet des aménagements pour concilier études et engagement. Ainsi, Maëlle réalise le deuxième semestre de sa cinquième année en un an, pour lui permettre d’assurer ses responsabilités au BNEI, le Bureau national des élèves ingénieurs, dont elle est présidente depuis novembre 2021.

Représentante des élèves ingénieurs

« L’association, animée par une équipe d’une quarantaine d’étudiants bénévoles, représente tous les élèves ingénieurs de France, auprès des ministères et autres instances. Elle forme les associations étudiantes des écoles, les étudiants élus, et organise la sensibilisation sur des thèmes comme la prévention des risques festifs et des violences sexistes, l’inclusion des personnes en situation de handicap… » explique-t-elle. Maëlle y officie depuis 2020, d’abord comme chargée de mission bénévole pour mener des enquêtes sur la gestion de la crise sanitaire dans les écoles, puis comme vice-présidente en novembre 2020.

Changer les mentalités

L’étudiante est portée par son engagement, sa volonté de faire progresser les choses et les mentalités, l’envie d’apprendre, la recherche de nouveaux défis et la dynamique de projet collectif. « Passer du BDE de l’INSA Strasbourg à l’association nationale a été une sacrée marche, c’était un peu impressionnant de côtoyer toutes ces personnes avec une expertise » confie-t-elle. Aujourd’hui, c’est elle qui transmet son expérience et inspire les autres, et c’est sa plus belle récompense, sa plus grande gratification.

« Ce qui m’a motivée pour continuer au BNEI, c’est de voir ce que je pouvais apporter aux nouveaux bénévoles. C’est ultramotivant de les voir évoluer, prendre confiance en eux, réaliser des projets dont ils ne se croyaient pas capables. Ça me met les larmes aux yeux » dit-elle.

Source d’épanouissement et de compétences

Même s’il y a des contraintes, des attentes, des responsabilités, l’engagement associatif est pour elle un « loisir ». Elle y consacre 4 à 5 heures par jour et passe ses vacances à la rencontre des écoles et associations étudiantes dans toute la France. En retour, elle se construit, s’épanouit et développe des compétences. « La présidence du BDE a été très formatrice, j’ai appris à m’exprimer devant une assemblée, à gérer des projets, une équipe, à argumenter, à faire preuve de diplomatie, à être plus efficace. Je suis plus déterminée, ça m’a donné confiance en moi et une meilleure connaissance de moi-même, des autres et de mes limites. Et puis, j’ai développé mon réseau, noué de belles amitiés. L’année dernière, le président du BNEI et moi avons été auditionnés par le Sénat. C’était stressant mais très formateur » confie-t-elle. C’est un peu comme si elle était en « triple diplôme », remarque un de ses proches.

Entrepreneuriat et architecture d’urgence au Népal

Maëlle Darnis a encore d’autres engagements : elle est experte élève ingénieure auprès de la CTI (Commission des titres d’ingénieur) et apporte son regard d’étudiant lors des audits d’écoles. Elle a été entraineuse de basket pour enfants, animatrice de la Fresque du Climat, étudiante élue au Conseil des études de l’INSA Strasbourg. En 2018, pour son stage ouvrier, elle a choisi de partir en mission humanitaire au Népal pour participer à la reconstruction de logements. Avec trois complices, elle a aussi créé une marque de t-shirts, Capable vêtements, qui promeut de jeunes artistes locaux sur des textiles responsables.

« Dans mon métier et mes projets futurs, il y aura nécessairement une part d’engagement, peut-être en lien avec les politiques territoriales, l’urbanisme et l’aménagement, ou dans l’architecture d’urgence ».

A relire :

https://actualites.insa-strasbourg.fr/maelle-darnis-et-romuald-bone-co-signent-la-charte-cpas1option/

https://actualites.insa-strasbourg.fr/ouverture-transparence-prevention-et-developpement-durable-les-nouveaux-axes-du-bureau-des-eleves/

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